évo indice
évo_depenses
charges
obligatoires |
|
_ commentaires sur l'évolution du coût
du baril (WTI)
1964 - 2022 et du Brent 1990 - 2018
---> ici
-►en ce début d'année 2024, en
dépit des conflits dans le monde (Ukraine-Russie 24/02/2022 _
Israël-Hamas 07/10/2023) et les tensions au MO (mer Rouge), en Asie
(mer de Chine,
Corée du Nord et du Sud)... le coût du Brent
est contenu dans une fourchette 75-80 $/b et le gaz, qui
était passé au-dessous du seuil des 30 €/Mwh, vient d'atteindre les
33 €/Mwh à la fin de la 1ère semaine de janvier en raison de la
vague de froid prévue dans les jours prochains...au
cours des 2ème et 3ème semaine de janvier, de nouvelles tensions
géopolitiques (attaques US+GB contre des sites Houtis au Yémen)
conjuguées aux vagues de froid qui sévissent aux USA et en Europe
entraînent, le vendredi 12/01, le Brent au-delà des 80 $/b, pour
revenir autour des 78 $/b, en raison des perspectives économiques
atones pour 2024...quant
au gaz, les records d'approvisionnement de la Norvège, entraînent le cours
en dessous des
30 €/Mwh...au cours de la 4ème semaine de
janvier, le Brent passe le seuil des 83 $/b, poussé par la
vague de froid aux USA et en UE, la diminution de la production US
de pétrole et de gaz de schiste, la baisse des stocks US et le
vendredi 26/01, l'incendie d'un tanker par un missile houthis ...
le prix du gaz oscille autour des 25 €/Mwh
(meilleures prévisions météorologiques...)
__ fin janvier - début février, retournement du marché pétrolier
avec un Brent qui repasse en-dessous des 80
$/b en raison: 1_des ''mauvaises'' nouvelles en
provenance de la Chine (faillite de la société immobilière Evergrande,
croissance ''molle'' avec une contraction de l'indice manufacturier
< à 50% pour le 4ème mois consécutif donc moins d'importation
pétrolière, 2_ la FED qui n'envisage pas, dans l'immédiat, la baisse
de ses taux directeurs (5,25%-5,50%) d'où un dollar fort, 3_ la
rumeur d'une trêve entre Israël-Hamas...quant au gaz, ce dernier
reste au-dessous des 30 €/Mwh (stocks de GNL importants,
températures au-dessus des moyennes saisonnières...). Au cours de la
semaine du 5 au 9 février, les risques géopolitiques (M.O.,
Ukraine...), ont ''boosté'' le Brent au-delà des 80 $/b... le cycle
du ''yoyo'' se poursuit au rythme des annonces de lancement de
missiles... le gaz continue sagement son chemin...du 12 au 18
février, le Brent passe au-dessus de 83 $/b en raison, d'une part,
d'une baisse ''moins rapide'' de l'inflation aux USA à 3,1% au lieu
de < à 3% et ainsi, d'un ''espoir'' qui s'éloigne d'une diminution
des taux directeurs par la FED, et d'autre part, les derniers chiffres publiés par l'OPEP sur les prévisions de
consommation (+ 2,3 Mb/j) pour 2024 (104,4 Mb/j) et 2025 (106,2 Mb/j) après 2023
(102,1 Mb/j), 2022 (99,8 Mb/), 2021 (97,5 Mb/j), 2020 (91,7 Mb/j) et
2019 (99,8 Mb:/j), renforcée, en fin de semaine, par les risques
géopolitiques (Iran, mort suspect de l'opposant russe de A.Navalny...)...
mais au cours de la 3ème semaine de février le Brent revient vers
les 80 $/b .. le ''yoyo continue"....
Pour le gaz, franchissement, à la baisse, du seuil des 25 €/Mwh,
en raison des températures bien au-dessus des moyennes saisonnières
et, de ce fait, des stocks, pour la même période de l'année, aux
environs de 65% au lieu des 50%...
__ fin février-début mars, poursuite du yoyo... le Brent
revient sur les 82 $/b suite aux incertitudes au M.O. (attaques houthis...,
graves incidents au cours de distributions d'aides alimentaires à
Gaza donc l'espoir d'une trêve s'amenuit), aux perspectives de
prolongation de la réduction de l'OPEP+, à la légère reprise de
l'activité manufacturière en Chine, à la ''désinflation'' US (2,4 %
sur un an) d'où un ''desserrement'' possible des taux directeurs de
la FED dans les prochains mois...quant au gaz, la tendance est à la hausse (> 25 €/Mwh), malgré l'annonce par le Qatar,
de croître sa production de gaz à 142 Mt d'ici 2030 et les stocks à
65%....
___à la mi-mars et la semaine suivante, le Brent qui avait franchi le seuil des 87 $/b (niveau
de novembre 2023) en raison des prévisions ''déficitaires'' de
l'offre en 2024 par les agences (AIE=Agence Internationale de
l'Energie et de EIA=Energy Information Agency) renforcées par la
prolongation jusque fin juin, de la réduction de production de
l'OPEP+ et revenu autours des 85 $/b après le maintien des taux
directeurs de la FED renforçant ainsi le $ ... le prix du gaz se dirige vers les 27 €/Mwh,
les problèmes liés aux opérations de maintenance des champs gaziers
norvégiens ne doivent pas être étrangères à cette hausse...au cours
de la dernière semaine de mars, le cours du Brent reprend le chemin
des 87 $/b à la suite des craintes de baisse de la production de
l'OPEP+ et notamment de la Russie, où de nombreux sites
''énergétiques'' ont été touchés par des drones ukrainiens... quant
au gaz, celui-ci se maintient vers les 27 €/Mwh...
__ au cours de la
1ère semaine d'avril, le prix du Brent ''flirte'' avec les 90 $/b, suite à de nouvelles
tensions géopolitiques (raid meurtrier israëlien sur une annexe de
l'ambassade iranienne à Damas) et un regain d'activité en Chine d'où
une hausse de la demande et un risque d'une offre plus faible...
2023
-►février 2024 GRTgaz
publie la consommation de gaz en 2023 en France au plus bas depuis 30 ans...
--->
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-consommation-de-gaz-en-france-en-2023-au-plus-bas-depuis-une-trentaine-dannees-selon-grtgaz-240227
-►mars 2024 Les émissions mondiales
de CO2 liées à l'énergie enregistre un nouveau record en 2023:
----> https://www.connaissancedesenergies.org/afp/les-emissions-mondiales-de-co2-liees-lenergie-un-nouveau-record-en-2023-240301
---->
https://www.revolution-energetique.com/nouveau-record-demissions-de-co2-liees-a-lenergie-en-2023/?utm_source=NLRE&utm_medium=email&utm_campaign=hebdo&pnespid=GLYw9ENUuCwVlEWTu4_NTxESrQJikqguugtTGLgcK5.K0aUyxcH._yc2tc1mb7exe7uFeJiUPQ
-►en ce début d'année 2023
restons ''POSITIFS'', le maintien des températures au-dessus des
moyennes saisonnières entraîne une diminution de notre consommation
de gaz pour le chauffage et l'impact sur nos stocks ne peut être que
bénéfique...d'où un prix du gaz autour de 60 €/Mwh, légèrement
en-dessous du début de janvier 2022...La vague de froid enregistrée
au cours de la troisième semaine de janvier a eu peu ''incidence''
sur le prix du gaz en raison probablement du niveau élevé de nos
stocks...quant au Brent, il se dirige lentement vers les 90 $/b dû
aux nouvelles en provenance de
la Chine: levée des restrictions sanitaires dans l'espoir d'une
''détente sociale'' et d'une reprise économique MAIS, en contre-partie semble-t-il,
d'une propagation plus
importante du Covid 19...la baisse du billet vert contribue
également à cette montée progressive du cours..par ailleurs, selon
l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), la demande mondiale de
pétrole devrait progresser en 2023 pour atteindre environ les 102 M/bj
(actuellement # 100 M/bj)...En fin de janvier, le retour prévisible
à des températures plus clémentes et ''l'assurance'' des stocks de
gaz entraînent un retournement du prix
du gaz vers les 55 €/Mwh...
_ au cours de la 1ère semaine de février, malgré les températures
basses enregistrées (en dessous des moyennes saisonnières) le cours
du gaz se maintient dans une fourchette ''raisonnable '' 50/60 €/Mwh,
due probablement par la bonne tenue des stocks et de
l'approvisionnement en GNL...
En revanche la tendance du cours du Brent progresse en raison 1_de la
reprise économique ''espérée'' de la Chine après le
''desserrement'' sanitaire, 2_du séisme ''catastrophique et
meurtrier'' que subissent la Turquie et la Syrie (fermeture d'un
terminal d'exportation), 3_ de l'arrêt de l'approvisionnement par
les ''réserves stratégiques'' US, 4_ de la menace de réduction de 5%
de la production russe. A la mi-février, le retour à des
températures plus clémentes (voire au-dessus des moyennes
saisonnières) , a entraîné une baisse des prix tant du gaz
(au-dessous des 50€/Mw) que du pétrole...
_ à la fin février et début mars, le prix
du gaz reste au-dessous des 50 €/Mwh en raison de l'éloignement du
risque de pénurie associé... au printemps qui arrive...et retrouve
ainsi, ses niveaux d'août 2021..Quant au
coût du Brent, celui-ci se maintient au-dessus des 80 $/b à la suite
de la menace russe de réduire sa production de 625 000 b/j et
de la reprise économique en Chine ...mais la crainte d'une hausse
des taux par les banques centrales freine cette progression.. à la
fin de la seconde semaine de mars, le prix du gaz franchit
brutalement, à la hausse, le seuil des 50 €/Mwh...pour repasse, à
la baisse, les 50 €/Mwh..
_ au cours de la troisième semaine de mars ''coup de tonnerre'' dans l'univers financier ... faillite de la banque américaine SVB (Silicon
Valley Bank), crainte sur la banque Credit Suisse (doutes sur sa
solidité financière...), risque de propagation de la contagion...
ces ''mauvaises'' nouvelles entraînent dans leurs sillages le risque
d'une récession car la Banque Centrale Européenne (BCE) vient encore
de croître son taux directeur de 50 pts et sera suivie par la FED
+25 pts...la dernière semaine du mois de mars enregistre une vague
de froid sur l'Hexagone qui entraîne une hausse du coût du gaz vers
les 50 €/Mwh pour décroître quelques jours plus tard ... simultanément, l'arrêt des exportations du pétrole
irakien vers la Turquie provoque une accélération du Brent vers les
80 $/b...
_ nouveau ''coup de tonnerre'' en ce début du mois d'avril...
plusieurs membres de l'OPEP+ (en tête l'Arabie Saoudite, l'Irak,
l'Algérie, les Emirats Arabes Unis, l'Oman, le Koweït) ont annoncé
une réduction drastique de leur production de 1,16 Mb/j (contrat à
terme ''mai'') pour maintenir le prix du baril au-dessus des 80 $/b.
N'oublions pas la Russie, qui a déjà, réduit sa production de 500 000
b/j. Le marché pétrolier se trouve donc avec une réduction de 1,66
Mb/j, alors que la Chine s'ouvre...mais leurs ''exercices militaires
autour de Taïwan en réponse à la rencontre de la Présidente de l'île
avec l'interviewer de la Chambre des représentants
américains, ...modèrent la hausse de l'or noir aux environs de 80 $/b...par
ailleurs, le doute de la reprise économique chinoise persiste...quant au prix
du gaz, il est à souligner que, celui-ci vient de passer, au cours
de la troisième semaine d'avril, au-dessous du seuil des 40 $/Mwh!!!
niveau de juillet-août 2021...des températures plus élevées,
des stocks qui se remplissent...
associés à une hausse des énergies renouvenables (solaire+éolien)
en sont probablement à l'origine de cette baisse...
_ Ces tendances se poursuivent en ce début du mois de mai à la suite
des annonces de la hausse de 25 points de base des taux directeurs
des banques centrales US (FED) et UE (BCE)... craintes sur le
système bancaire américain à la suite des faillites de plusieurs
banques US (la dernière la PacWest...)...inquiétude sur la dette USA...
à la fin de la seconde semaine de mai, le
Brent reste en dessous des 75 $/b, dû, probablement : 1_ au
raffermissement du $ par rapport à €, 2 - à la reprise des
exportations du pétrole irakien vers la Turquie (450 000 b/j), 3 -
au maintien de l'accord de l'OPEP+. Le prix
du gaz vient de passer au-dessous du seuil des
30 $/Mwh!!! niveau de juin 2021...
soutenu par un niveau de stockage
élevé, et de ce fait, d'une crainte ''moindre'' pour l'hiver
prochain...au cours de la troisième semaine, même tendance: - le gaz
en dessous des 30 $/Mwh, - le Brent flirte les 75 $/b malgré: 1- les inquiétudes liées aux
incendies de l'ouest du Canada, 2- le retard pour redémarrer les
exportations du pétrole irakien vers la Turquie, 3- doutes sur la reprise
chinoise, 4- un renchérissement du dollar dû à l'accord probable sur
la dette US...
_ fin mai-début de juin... le prix du gaz baisse de
nouveau ( inférieur à 25 €/Mwh) et atteint le
niveau de juin 2021... 1 - les stocks sont pleins.. 2 - la production de gaz norvégien
arrive abondamment... 3 - le GNL se dirige vers l'UE car l'activité
de l'Asie décline..4 - l'été arrive... 5 - notre mix énergétique
d'électricité verte augmente donc nos centrales à gaz sont moins
sollicitées..quant au coût du Brent, ce dernier oscille entre :
accord probable sur le relèvement du plafond de la dette US et
doutes sur la diminution de la production de l'OPEP+ ( actuellement
environ 42 Mb/j _ 40% de la production mondiale) ... à
l'approche de la réunion de l'OPEP+ du 4 juin, les cours du pétrole
ont progressé de 72 à 75 $/b... à la suite de cette réunion, au
cours de laquelle, seule l'Arabie Saoudite a annoncé une coupe de 1
Mb/j sur sa production pour le mois de juillet (10 à 9 Mb/j), le Brent atteint les 78 $/b ... mais l'incidence est de courte durée (le cours
revient sur le seuil des 75 $/b) car l'économie mondiale reste atone
(USA-Chine-EU)..la pression inflationniste persiste d'où une hausse
est envisagée par
les banques centrales qui pèse sur la croissance économique et donc
de la demande..le Brent passera-t-il le seuil des 80 $/b souhaité
par les membres de l'OPEP+ ???....le prix du gaz progressait à la fin de
la semaine du 09/06/2023 pour se hausser au-dessus
des 30 €/Mwh)...et
franchir, à la fin de la première quinzaine du mois de juin le seuil
des 40 €/Mwh en raison de
la baisse de
l'approvisionnement en gaz par la Norvège, suite à de nombreuses
fuites sur plusieurs installations (rappelons que la Norvège est
devenu le principal fournisseur de gaz de l'Europe après l'embargo
du gaz russe...)... mais redescendait vers
les 30 €/Mwh)
le WE.... Quant au Brent, ce dernier repasse au-dessus du seuil des
75 $/b pour atteindre 76,26 $/b, en raison, d'une part, de la pause du
taux directeur par la FED provoquant une baisse du dollar par
rapport aux autres monnaies et, d'autre part, de la tentative de la relance
commerciale par la Chine par une baisse de son taux directeur...
... hélas, à la période de l'équinoxe d'été, apparaît, à nouveau,
les craintes
d'inflation... non seulement aux USA (la FED maintient son taux
directeur à 5%, mais ''menace'' des hausses prochaines..) mais également en Europe (BCE + 25 pts de base à
3,25%, la banque d'Angleterre + 50 pts à 5%, la Norvège +50 pts à
3,75%, la Banque Nationale Suisse (BNS) +25 pts à 1,75%) et... la
Banque Centrale Turque... à 15%, en raison de son inflation annuel
''stratosphérique'' à hauteur de 80%... la
récession est-elle là ??? le Brent se dirige vers les 70 $/b
malgré les réductions de production de l'Arabie saoudite (1 Mb/j) et
de la Russie (0,5 Mb/j) et
le gaz vers les 30 €/MWh..
_ fin juin-début juillet, il semble que le niveau des 75 $/b pour le
Brent soit un seuil d'équilibre partageait entre le risque d'inflation
des pays consommateurs (hausse des taux directeurs) et la menace de
diminution
de la production de l'OPEP+, notamment par l'Arabie saoudite de
''poursuivre'' sa réduction de 1 Mb/j (n'oublions pas la Russie -0,5
Mb/j)... quant au gaz malgré les
inquiétudes provoquées par la situation en Russie (''rébellion'' du groupe Wagner) et
la confirmation de la fermeture programmée du gisement de Groningue
cette année, le prix du gaz fluctue dans un canal ''30-35 €/MWh''...
__au cours de la seconde semaine de juillet, le
cours du gaz est passé en-dessous du seuil des 25 €/Mwh... l'annonce par la Norvège, de la
découverte d'un gisement de gaz en Mer du Nord (le plus grand
gisement depuis 10 ans... 175 Mbep possible), associée à une hausse
des approvisionnements en gaz norvégien et aux taux élevés des
stocks (# 80%) en sont probablement les ''acteurs''.. quant au
Brent, l'annonce de la baisse de l'inflation US (3% en juin contre
4% en mai) est de ''bon augure'' pour un fléchissement de la FED
pour les prochains mois dans un ''ralentissement'' du taux
directeur et, de ce fait, une baisse du $ par rapport aux autres
monnaies, ce qui entraîne, pour les pays importateurs une diminution
de leur ''facture'' donc une incitation à une hausse de la demande
d'hydrocarbures... pour une ''offre'' en contraction (Arabie
Saoudite et Russie alors que les
dernières publications sur les prévisions de la demande (en hausse) en 2023 (AIE
et OPEP+ #102MB/j) et 2024 (AIE= 103Mb/j, OPEP+= 104Mb/j)... tous
ces éléments ont propulsé le Brent au-delà des
80 $/b...mais la faiblesse de la croissance chinoise
''leste'' le prix du Brent.. ...les températures élevées
enregistrées aux USA et UE, au cours des dernières semaines, ont
provoqué une augmentation de la consommation d'électricité par
l'utilisation intensive des ''climatiseurs'' et, par voie de
conséquence, une ''sollicitation'' plus importante des centrales à
gaz...cependant, au cours de la 4ème semaine de juillet, le prix du gaz,
après une brève excursion au-dessus des 30 €/MWh (due probablement à
quelques inquiétudes en provenance de l'approvisionnement en gaz
norvégien), est redescendu
en dessous des 25 €/MWh... en concomitance, le cours du Brent
''s'envole'' vers les 85 $/b, le marché pétrolier semble
de moins en moins anxieux à une dégradation de l'économie mondiale
...après le relèvement, par le FMI, de l'estimation de la croissance
en 2023 (de 3% contre 2,8%) notamment avec les nouvelles mesures de
relance intérieure en Chine (baisse des taux) et plus ''préoccupé''
par les limitations de l'offre (Arabie saoudite: -1 Mb/j et Russie:
-0,5 Mb/j) et ce malgré, les relèvements des taux directeurs de 25
pts de base par la FED (5,5% contre 5,25%) et par BCE (3,75% contre
3,5%) pour lutter contre l'inflation..
_ au cours des quatre semaines d'août:
1_ l'annonce par l'Arabie
Saoudite de poursuivre sa réduction de production de 1
Mb/j jusqu'à fin septembre, suivie par la Russie (0,3 Mb/j)
2_
l'abaissement de la note de la dette US de AAA à AA+ entraînant la
faiblesse du billet vert
3_ les tensions en mer Noire (fuite sur l'oléoduc polonais de
Druzhka, attaque de drone ukrainien sur un pétrolier russe)
4_ la baisse de 17 Mb des stocks US
5_ l'AIE a revu à la hausse ses prévisions de croissance de la
demande mondiale de brut en 2023 (102,2 Mb/j, niveau record jamais
atteint jusqu'à présent...les émissions de CO2 vont probablement
battre également des records...)
......propulsent le cours du baril au-dessus des
85 $/b, mais le marché du brut reste confronté à des signaux
contradictoires avec la faiblesse des signaux économiques notamment
en Chine et, plus récemment, aux USA et en Europe, combinée à des
taux d'intérêt élevés réduisant, l'avenir économique mondial (moins
d'investissement) et la stratégie de réduction de production
d'hydrocarbures adoptée par l'OPEP+ et notamment par l'Arabie
Saoudite et la Russie..._ quant au prix du gaz, ce dernier qui se stabilisait autour des
30
€/MWh subit une hausse de près de 40%, mercredi 9 août, pour
atteindre le 23 août, 42,792 €/Mwh, à la suite
des menaces de grève sur les plateformes australiennes de GNL (
société Woodside qui produit près de 10% de la production mondiale),
_ soulignons, que la hausse est, depuis la mi-juillet, de
73%...au cours de la 4ème semaine
d'août, un accord est intervenu avec la direction de Woodside
entraînant le cours du gaz vers les 35 €/Mwh..
___ fin août-début septembre, l'arrivée de l'ouragan Idalia dans le
golfe du Mexique, le coup d'état au Gabon, la baisse des stocks US et la
prolongation jusqu'à fin décembre 2023 des réductions de production de l'OPEP+
(notamment l'Arabie saoudite_1 Mb/j et la Russie 0,3 Mb/j) renforce le
maintien du cours du Brent vers les 90 $/b.
Quant au gaz, les cours repassaient les 30 €/Mwh
le 8/09 à la suite du début d'une grève tournante sur les sites de
production de Chevron (5% des approvisionnements mondiaux de GNL)...au cours de la seconde
semaine de septembre, le prix du gaz atteint les 35 €/Mwh
et le Brent poursuit sa hausse vers les 95 $/b,
en raison du déficit de l'offre par rapport à la demande
et entraîne ainsi le cours du brut vers des
sommets atteints en novembre 2022...cette tendance vient de se
renforcer à la suite de la publication de bons indicateurs notamment
la production industrielle en Chine (plus important importateur avec
16,7 Mb/j) et aux USA...
Les prix du pétrole restent en hausse lundi18/09 et s'approchent de la
barre de 95 dollars, toujours poussés par les craintes d'un déficit
important sur le marché avec les réductions volontaires de l'Arabie
saoudite et de la Russie et la résilience de la demande. Les
analystes évoquent à présent la possibilité d'un baril à 100
dollars...cependant, la course vers les 95 $/b est de courte
durée... refroidissement...dû à l'altitude... non, mais à l'attitude de la FED d'un statu quo et... d'une possibilité d'une nouvelle hausse du taux
directeur d'ici la fin de l'année, suivie de la BCE(+25 pts de
base=4%)...la dernière semaine de septembre enregistre un cours du
baril au-dessous des 95 $/b car,
la Chine inquiète l'économie mondiale: la crise de l'immobilier (Overgrande)
_ la Russie moins restrictive sur ses exportations de produits
raffinés _ le dollar se renforce par rapport aux autres devises..mais
les stocks US déclinent...hausse substantielle du
gaz qui dépasse les 40 €/Mwh due probablement à l'approbation du
conseil des ministres des Pays-Bas de la fermeture du gisement de
Groningue (le plus grand d'Europe) cette année... mais repasse en dessous des 40 €/Mwh à la fin
de septembre en raison du démarrage du champ gazier de Troll et de
la fin des grèves en Australie...
__ fin septembre-début octobre, malgré le maintien
des restrictions de productions de l'OPEP+, le cours du brut
''chute'' en dessous des 85 $/b, entraîné par les mauvais indices manufacturiers de
nombreux pays (Chine, USA, EU) qui font craindre un ralentissement
de l'économie mondiale et le risque d'un relèvement des taux
directeurs des banques centrales pour tenter de juguler une
inflation persistante ...quant au gaz, après une
''excursion'' vers les 40 €/Mwh, celui-ci revient
en dessous des 30
€/Mwh en raison de la fin des grèves en Australie, des
températures estivales à cette période d'année d'où des stocks de
gaz élevés et du redémarrage du champ gazier de Troll..
_ Hélas,
l'attaque du Hamas contre l'Israël le 07/10 a entraîné le cours du
Brent au-delà des 90 $/b et, coïncidence troublante, au
même moment, une fuite ''suspecte'' se produisait sur le gazoduc (Balticconnector)
reliant la Finlande à l'Estonie(un an -26/09/2022- après les
sabotages des Nord Stream 1 et 2)... propulsant le cours du PEGN
au-dessus des 50 €/Mwh, aidé également par la reprise des grèves en
Australie, l'arrêt de production de Chevron au large des
côtes d'Israël et des prévisions météorologiques européennes plus
froides...au cours de la 3ème semaine d'octobre
les risques géopolitiques maintiennent le cours du brut au-delà des
90 $/b et le gaz revient en-dessous des 45 €/Mwh... pendant la
4ème semaine d'octobre, le prix du Brent oscille autours des 90 $/b
en raison: 1_des efforts diplomatiques au M.O. pour retarder
l'offensive israëlienne, 2_de l'arrivée de l'aide
alimentaire à Gaza, 3_moins de pression sur la demande à la suite
de mauvais indicateurs d'activité en EU, au Japon, en Australie, 4_la
levée des sanctions US sur le pétrole vénézuélien, 5_un $ fort...
__ fin octobre-début novembre le prix du Brent revient vers les 80
$/b poussé par les mauvais indicateurs économiques...qui ont
probablement influencé les banques centrales à un statu quo sur
leurs taux directeurs (FED(5%), BCE(4%)...) et des stocks US élevés...mais
restons prudent, un embrasement du conflit au M.O. n'est pas à écarter.......
quant au prix du gaz, ce dernier décline (< 35 €/Mwh) en raison d'un
approvisionnement plus important en GNL...les stocks sont conformes
aux prévisions... malgré les récentes déclarations de l'Arabie
saoudite et de la Russie de maintenir leur réduction de production
d'hydrocarbures, les dernières publications du FMI sur la morosité
des économies aux USA et en Europe prime sur les marchés
pétroliers... et la dernière nouvelle en provenance de Chine sur la
baisse de 6 % de leurs exportations vient renforcer cette
tendance..._à la mi-novembre le gaz progresse
vers les 40 €/Mwh et le Brent chute
au-dessous des 80 $/b (hausse des stocks US+économie en
berne) pour y revenir légèrement au-dessus!!!...la
perspective de la prochaine réunion de l'OPEP+, le 26 novembre
prochain n'y est probablement pas étrangère..__ au cours de
la 3ème semaine de novembre, les prévisions de température de plus
en plus froide entraînent une hausse de la demande de gaz et, par
voie de conséquences, une pression sur les prix..>
à 40 €/Mwh.., alors que le Brent
se stabilise autour des 80 $/b à la
suite du report de la prochaine réunion de l'OPEP+ au 30 novembre
prochain...
___ la période, fin novembre-début décembre, a été marquée par le
report au 30 novembre, de la réunion de l'OPEP+ (soulignons les
dissensions en son sein entre l'Arabie saoudite et certains pays
africains dont l'Angola et le Nigéria). A l'issue de cette réunion,
l'Arabie saoudite à reconduit sa réduction de 1 Mb/j jusqu'à fin
mars 2024 (en vigueur depuis juillet 2023) quant à la Russie elle
passe de 300 000 b/ à 500 000 b/j . La baisse totale serait de 2,2
Mb/j mais la tendance '' au ralentissement'' de l'économie mondiale
(Chine, US, EU...) prédomine... le Brent, qui
avait dépassé les 82 $/b oscille autour des 75 $/b...quant au gaz, les
prévisions météorologiques au-dessus des moyennes saisonnières, des stocks élevés
et une offre norvégienne importante entraînent le prix du gaz
vers les 35 €/Mwh... à la mi-novembre, l'annonce par la FED
d'un statu quo sur son taux directeur (entre 5,25% et 5,50%) et la
perspective, pour 2024, de plusieurs baisses de ce dernier, a renforcé les autres
devises étrangères et, par voie de conséquences, une demande plus forte
sur le pétrole...le gaz poursuit son déclin et repasse au-dessous
des 30 €/Mwh.... au cours de la 3ème semaine de décembre, en réponse
aux offensives israëliennes sur Gaza, les Houthis (rebelles
yéménites, alliès du Hamas) ont attaqué, en mer Rouge, des navires
ravitailleurs et notamment des tankers pétroliers (BP)... les
obligeant à passer par la corne de l'Afrique. Ces perturbations
provoquent un allongement du trajet et donc du coût...le
Brent repasse au-dessus des 80 $/b... le gaz, dépasse les 30
€/Mwh... mais au cours de la dernière semaine de décembre, une
coalition internationale menée par les USA pour sécuriser la zone, a
permis une reprise du trafic par le canal de Suez et les
températures ''exceptionnellement hautes'' dans l'hémisphère nord...
entraînent un repli du Brent vers les 77 $/b
et le gaz vers les 28 €/Mwh..
-► GRTgaz
publie la consommation de gaz en France au plus bas depuis 30
ans...:
--->
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-consommation-de-gaz-en-france-en-2023-au-plus-bas-depuis-une-trentaine-dannees-selon-grtgaz-240227
-►Les émissions mondiales
de CO2 liées à l'énergie à un nouveau record en 2023 -->https://www.connaissancedesenergies.org/afp/les-emissions-mondiales-de-co2-liees-lenergie-un-nouveau-record-en-2023-240301
_ commentaires sur l'évolution du prix
du gaz (PEGN) et du Brent en 2022 ( voir les graphiques
ci-dessous)
:
-►le graphique
ci-dessous, révèle
(abstraction de l'évolution €/$) ''si besoin était'' la volatilité du
prix du gaz quotidien PEGN par rapport au prix du pétrole... et par voie de
conséquence... le gel, par le gouvernement du prix du gaz
''non-industriel'' pour 2022...., hélas, pour les GT, nous ne
sommes pas concernés... peut-être existe-t-il
un espoir... la presse en parle de plus en plus et notamment
sur TF1, le mardi 25 janvier 2022 dans le journal de 13h00, le jeudi
10 février et le mercredi 16 février dans le journal de 20h00,
diffuse des reportages
sur de nombreuses
résidences
de grandes copropriétés (sociales et privés) qui se
plaignent de l'augmentation de leurs charges due essentiellement à
la hausse vertigineuse du prix du gaz ... depuis quelques jours le
cours du gaz est passé sous le seuil des
80 €/MWh ... _un
paramètre à ne pas ignorer...le
prix de l'électricité...1/4 des
centrales nucléaires sont en maintennce... et les dernières
nouvelles diffusées par EDF (08/02/2022) sur ses estimations de
production nucléaire pour l'année en cours et pour 2023 ne sont pas
pour apaiser les marchés... le retrait partiel
des troupes russes à la frontière ukrainienne (fin des exercices
tactiques...) mardi 15/02 entraîne une baisse de 15% du cours du
gaz < à 67 €/MWh.. pour repasser vendredi 18/02, le seuil des 73
€/MWh en raison des nombreux heurts entre séparatistes prorusses et
l'armée ukrainienne... la proclamation de l'indépendance de deux
provinces du Donbass par la Russie lundi soir (21/02/2022) a peu
d'impact sur le prix du gaz... en revanche le cours du Brent
s'envole vers les 100 $/b...
_ le 24 février 2022 l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe
provoque l'envolée des énergies fossiles: le gaz > 120 €/MWh
et le Brent > 100 $/b dans la matinée du 25/02/2022. Néanmoins,
après ce choc, les marchés ont ''raison garder' pour revenir à
des niveaux, certes élevés, gaz < 90€/MWh, Brent < 100 $/b, mais
''plus raisonnables. Hélas, le mois de mars débute par une
intensification de l'invasion de l'Ukraine et des sanctions
économiques.qui propulsent les marchés (mardi
08/03/2022): gaz > 200 €//MWh, Brent > 139 $/b et
l'électricité...700 €/MWh max.!! le 04/04--> électricité..3000 €/MWh
!
_ le 11 juin : - malgré les tensions géopolitique US+EU ->
Russie, le prix du gaz reste dans le canal des 70-80 €/Mwh.... et le
cours du Brent 110-120 €/b, en raison probablement de la politique
chinoise du ''zéro-covid'' qui entraîne une tension plus faible sur
la demande..
_ le 18 juin : - fait majeur de la semaine... réduction des
livraisons de gaz russe (77 €/Mwh-->105 €/Mwh) - la FED
augmente le taux directeur de 0,75 pt de base (entre 1,5% et 1,75%)
pour lutter contre l'inflation aux USA (environ 8,5%) et le risque
de récession..
_ ''le Malheur des uns fait le Bonheur des autres'' ... la Russie
brade son pétrole et...bat tous les records d'exportation vers la Chine et
devient son 1er fournisseur devant l'Arabie Saoudite... de même pour
l'Inde...
_ la défaillance de nos réacteurs nucléaires pèsent de plus en plus
sur notre facture d'électricité--->
ici ... et... notre
facture de gaz... ''heureusement'' le charbon est ''là'' !!!!
_ début juillet: la grève des pétroliers en Norvège propulse le cours du gaz vers
les 150 €/Mwh... alors que la crainte de la récession dans le monde
''pousse'' le cours du Brent vers les 100 $/b...
_ durant le mois de juillet, la reprise du gaz norvégien ramène le
cours aux environs des 95 €/Mwh pendant quelques jours.. mais les
hypothétiques problèmes
de maintenance du Nord Stream 1 projettent, à nouveau, le cours
au-dessus des 130 €/Mwh pour revenir vers les 120 €/Mwh...
_ au cours du mois d'août, le risque de récession prédomine sur le
cours du Brent ( ~ 100 $/b..), mais le doute (délai de
maintenance prolongé sur plusieurs centrales nucléaires) subsiste sur la production
d'électricité (> 1 000€/Mwh!!!!) qui entraîne le prix du gaz vers les
sommets (>200
€/ Mwh).... accentué par les 3 jours d'arrêt du Nord Stream1
31/08-01/09-02/09/2022..
_suivi par une chute vertigineuse en ce début du mois de septembre.. à
75 €/Mwh!!! et une remontée vers les 150 €/Mwh...mais à la
mi-septembre, une nouvelle ''dégringolade'' vers les 100 €/Mwh...due
probablement aux annonces d'une remise ''en route'' de quelques
réacteurs nucléaires...
une volatilité déstabilisante au regard du prix du Brent qui est
maintenu dans un canal
80-90 $/b par le risque de récession dans le monde (hausse de
l'inflation et des taux directeurs des banques centrales...) et ce
malgré la diminution de production de l'OPEP+(-100 000 b/j).
_ fin septembre-début octobre, franchissement à la baisse du seuil
des 70 $/Mwh du prix du gaz... en dépit des 3 fuites (attentats ?) sur
les 2 gazoducs Nord Stream 1 et 2... ses derniers étant à l'arrêt,
l'un pour des motifs de maintenance (NS1) et l'autre pour des motifs
géopolitiques.. la hausse des importations en GNL, le
''remplissage'' des stocks et les températures ''clémentes'' en sont, probablement les principaux
''acteurs''... quant au coût du Brent, l'annonce (05/10) redoutée et
attendue.. de la baisse de 2 Mb/j de la production de l'OPEP+
(environ 43 Mb/j actuellement), entraîne lentement mais surement les
prix vers les 100 $/b...
_mi-octobre, chute brutale du prix du gaz (< 30
€/Mwh) pour atteindre le 19 octobre le prix de 13,18 €/Mwh
(niveau de juin 2021)
suite à l'annonce de l'Allemagne d'avoir atteint son objectif de
remplissage des stocks à 95%, à la hausse des importations de GNL et
à des températures clémentes. Quant au Brent, le cours se maintient
dans le canal des 90-100 $/b préoccupé entre ''récession mondiale et
offre de brut''...
_ en ce début du mois de novembre, il est à souligner un ''maintien
raisonnable 40-50 €/Mwh'' du prix du gaz, ainsi que le cours du
Brent..néanmoins, gardons en ''mémoire'' que ce dernier risque de se
''réveiller'' dès l'annonce, par la Chine, d'un assouplissement de
sa politique du ''zéro-Covid''...
_ à la mi-novembre, de nouvelles hausses substantielles du prix du
gaz se manifestent pour se diriger vers les 100 €/Mwh...
probablement due à la baisse des températures...l'hiver arrive... à la prise de contrôle par les gouvernements
allemand et polonais des gazoducs passant sur leur territoire et à
la baisse de l'approvisionnement norvégien (incident sur une
plateforme de production)... ces
fluctuations confortent, une fois de plus, l'extrême ''volatilité''
du cours du gaz ... et, par voie de conséquences, les perspectives à
court et moyen terme... quant au prix du Brent, le risque de
récession mondiale (confinements en Chine) prédomine sur les marchés
pétroliers malgré l'entrée en vigueur, le 5 décembre de l'embargo
européen sur le pétrole russe...
_ au début du mois de décembre, le prix du gaz se maintient aux
environs de 130 -140 €/Mwh... l'hiver est là...en outre, l'Allemagne
et la Pologne ayant décidé d'arrêter l'approvisionnement via
l'oléoduc passant sur leur territoire vient ''s'ajouter'' à
l'embargo européen sur les importations russes... le
Brent est passé sous le seuil des 80 $/b, malgré le statut-quo des
membres de l'OPEP+, réunis le
dimanche 4 décembre à Vienne et l'entrée en vigueur le 5 décembre
''du
plafonnement'' du prix du baril du pétrole russe à 60 $ et,
soulignons le, l'assouplissement des restrictions sanitaires en
Chine (la crainte d'une reprise des contaminations par le Covid
domine ...). En dépit des ''grands froids'' , le prix du gaz décline vers les 110 €/Mwh... le
''redémarrage'' de plusieurs de nos réacteurs nucléaires est,
probablement, un des paramètres à prendre en considération...
_ en cette fin d'année 2022, restons positifs... les températures
au-dessus des moyennes saisonnières induiront une diminution de
notre consommation de gaz et, par voie de conséquences, de notre
facture ''chauffage'' et de notre impact ''carbone'' ...également
moins de pression sur les prix d'où la descente vers les
65 €/Mwh... par ailleurs, cet
''épisode'' pluvieux en période de vacances
nous ''agace'' et freine nos sorties... mais nos nappes
phréatiques et les réservoirs de
nos centrales hydrauliques se remplissent... quant au Brent, sa
tendance est à la hausse (vers les 85 $/b) due aux menaces russes de
réduction de leur production d'hydrocarbures (500 000 à 700 000 b/j)
en réponse à l'entrée en vigueur au début de décembre, de l'embargo
de l'Union Européenne sur le pétrole russe associé au
''plafonnement'' des prix du brut sur les livraisons hors de
l'Europe... par ailleurs, les grands froids qui sévissent sur le
continent nord-américain et les fuites sur l'oléoduc Canada-USA
(Keystone) engendrent des pressions sur les cours..
_ commentaires sur l'évolution du prix
du Brent en 2021 ( en cours d'élaboration - voir le graphique
ci-dessous)
:
► 2021..
en ce début d’année, le cours du Brent s’est envolé au-dessus des 55
$/b à l’annonce d’un accord entre les pays de l’OPEP+ pour prolonger les
restrictions de leur production (7,2 mb/j) et notamment grâce à
l’Arabie saoudite qui a accepté unilatéralement de procéder à une
réduction supplémentaire de 1 Mb/j pour compenser largement la hausse
(75 000 b/j) de la Russie et du Kazakhstan. Ce net regain pour l’or noir
est soutenu par l’espoir d’accélération de la croissance mondiale avec
l’intensification des campagnes de vaccination aux USA et en Europe. Cet
élan s’est brutalement arrêté en raison d’une recrudescence des
contaminations au nouveau coronavirus non seulement en Europe et aux
USA mais également en Chine..
Néanmoins l’entrée en fonction de Joe Biden comme président américain
avec l’application immédiate de plusieurs mesures (2ème plan
de relance de l’économie de 1900 G$, vaste campagne de vaccination,
retour à l’accord de Paris sur le changement climatique) et la tempête
qui frappe le nord-est des USA ont propulsé, pour la première fois en un
an, le cours du Brent au-dessus des 60 $/b, le lundi 8 février 2021…
Cette progression du prix du brut s’est poursuivie tout le mois de
février pour atteindre près de 68 $/b en fin février.
Au début du mois de mars, le baril de Brent dépasse le seuil de 70 $/b
après la réunion mensuelle des 23 membres de l’OPEP+ (qui représentent
près de 50% de la production mondiale) qui ont décidé le maintien de
leurs quotas soit environ 8 mb/j de moins d’avant crise du Covid et les
attaques des forces yémenites Houti contre des installations pétrolières
saoudiennes. Néanmoins l’apparition d’une 3ème vague
pandémique en Europe et ses conséquences sur la demande pétrolière
conjuguée aux tensions USA-Russie entraînent un recul du brut en dessous
des 65 $/b à cela, vient s’ajouter le blocage du canal de Suez par un
porte conteneur géant, soulignons que cette voie navigable représente,
selon les experts, plus de 10% du commerce mondial…les montagnes russes
reprennent..
Le 2ème
trimestre qui a commencé par la réunion mensuelle de l’OPEP+ et sa
décision de relever progressivement sa production à partir du mois de
mai, a entraîné une diminution du Brent vers les 62 $/b. Par ailleurs la
résurgence du Covid-19 en Inde et sa rapide propagation inquiètent les
autorités qui mettent en œuvre de nouvelles restrictions, provoquant
ainsi, une demande moins forte en énergie (n’oublions pas que l’Inde
avec 5 Mb/j est le 3ème consommateur de pétrole au monde
après les USA et la Chine). Au cours du mois d’avril, le marché
pétrolier reste ‘’tiraillé’’ entre l’ouverture des économies notamment
aux USA et en Chine et la propagation de la pandémie en Inde, au Brésil
et récemment au Japon où l’état d’urgence a été décrété.
En ce début du mois de mai, marqué par la cyber-attaque du réseau de
pipelines US Colonial Pipeline qui alimente l’Est des USA (8 800km), le
cours du Brent reste légèrement au-dessous de la barre des 70 $/b,
soutenu par la réduction des stocks US et le retour à une consommation
US d’environ 19 Mb/j et ce, malgré la décision de l’OPEP+ de relever
progressivement sa production…Cette ‘’discipline’’ observée au sein des
pays de l’OPEP+ est à souligner car elle constitue un ‘’facteur’’ majeur
dans le maintien des cours du brut. Cependant il semblerait que des
progrès ‘’tangibles’’, selon les experts, seraient en cours dans les
discussions US-Iran, relatives à la remise en place de l’accord de 2015
sur le nucléaire iranien… un tel accord ouvrirait les exportations
pétrolières iraniennes (1,5 Mb/j) et, de facto, créeraient un effet
baissier sur les prix du brut. Au cours du mois de juin, le seuil des
70$/b est franchi… les craintes d’un sous-investissement pétrolier (400G$/an en 2015-à
100G$/an en 2020) associées à la hausse des matières premières, ne sont
pas étrangères à cette progression des prix du brut.
Au début du troisième
trimestre, le Brent flirte les 80$/b faute d’un consensus au sein de
l’OPEP+ provoqué par des dissensions entre les Emirats arabes
(augmentation de leur quotas) et l’Arabie saoudite au sujet de leur
niveau de production pétrolière et la publication, par l’AIE (Agence
Internationale de l’Energie), de son rapport révélant une forte reprise
de la demande mondiale atteignant 96,8 Mb/j en juin…Néanmoins le marché
reste très volatile en raison de la persistance de la pandémie
(propagation du variant Delta), paramètre important dans la demande
pétrolière mondiale et notamment pour les deux premières consommatrices
que sont les USA (#20Mb/j) et la Chine… et ce malgré l’accord intervenu,
après deux semaines de tergiversation, entre les membres de l’OPEP+
(relèvement graduel de leur production jusqu’en septembre 2022 et sa
réévaluation en cas de ralentissement de l’économie mondiale).
Fin août, la maîtrise de
l’expansion de la pandémie du variant Delta en Chine, la tempête Ida et
l’incendie d’une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique ont
boosté le Brent au-delà des 70 $/b… conforté, début septembre, par
l’accord de l’OPEP+, de poursuivre l’ouverture graduelle de leurs vannes
avec la mise sur le marché de 0,4 Mb supplémentaires par mois jusqu’en
septembre 2022 et ainsi, d’atteindre le niveau (environ 100 Mb/j)
d’avant la crise sanitaire. Notons également que les stocks US sont au
plus bas depuis près de 3 ans ainsi que la production de pétrole
fortement perturbée par les tempêtes Ida et Nicholas dans le golfe du
Mexique
Début du 4ième
trimestre l’ascension du cours du Brent se poursuit et franchit
allègrement la barre des 80 $/b (au plus haut depuis 3 ans) encouragé
par le maintien de l’accord OPEP+ qui n’envisage pas le relèvement de
leur quotas de production (+ 0,4 Mb/j pour novembre). Cette tendance est
d’autant confortée que nous entrons dans la période ‘’hivernale’’ et
la flambée ‘’historique’’ du prix du gaz (PEGN # 113 €/MWh le 6
octobre) suscite un
‘’transfert’’ de source d’énergie… du gaz vers le pétrole… D’ailleurs
dans son rapport mensuel publié à la mi-octobre, l’AIE relève que les
pénuries du gaz naturel et du charbon soutiennent la demande de pétrole,
non compensée par l’offre de l’OPEP+ et les stocks des pays de l’OCDE
enregistrent un plus bas depuis 2015…
Le prix du Brent ne cesse de progresser pour atteindre un cours
supérieur à 86 $/b le 26 octobre poussé par une demande pétrolière
particulièrement forte de la part du continent asiatique et notamment
de la Chine dont l’économie dépasse ses niveaux d’avant pandémie et qui
nécessite un besoin en électricité pour faire tourner ses usines…
soulignons que cette dernière (ainsi que l’Inde) est très dépendante du
charbon (environ 60% de son électricité) et, de ce fait, très polluante
et tente de diversifier ses sources d’approvisionnement et, par voie de
conséquence, entraîne les prix non seulement de pétrole mais également
du gaz vers les sommets… En outre, les négociations US-Iran sur le
nucléaire iranien n’aboutissent pas.
Au début du mois de novembre, suite au maintien de l’accord de l’OPEP+
d’augmenter (seulement) leur production de 0,4 Mb/j pour le mois de
décembre, les USA (pour éviter la flambée des prix…l’inflation)), ainsi
que de nombreux pays (Chine, Inde, Japon..) menacent de puiser dans
leurs réserves stratégiques pour doper l’offre.
Par ailleurs, l’apparition, au
cours de la seconde quinzaine du mois de novembre d’un nouveau variant
(Omicron) apparu en Afrique du sud entraîne le cours du Brent en dessous
des 70$/b… Dans les
premiers jours de décembre la rumeur que le nouveau variant Omicron
serait moins virulent que son prédécesseur (Delta) atténue l’inquiétude
des investisseurs et met un terme à la chute des prix du brut pour
repasser la barre des 75 $/b. Cette tendance interrompue quelques jours,
reprend sa trajectoire au cours des 10 derniers jours de 2021 confortée
par de nouvelles études indiquant un Omicron très contagieux mais moins
grave que le Delta et ce malgré le reconfinement dans de nombreux pays
européens et en Asie…
Les dernières nouvelles
parvenues en ce début d’année 2022, notamment le maintien de l’accord de
l’OPEP+ (+0,4Mb/j pour le mois de février, complément de production jugé
peu probable en raison des difficultés rencontrées dans certains pays
Nigéria, Angola, Libye et plus récemment le Kazakhstan) ont permis le
franchissement des 80 $/b…
Rappelons que cet accord devrait permettre le rétablissement progressif
de la production d’avant pandémie (# 100 Mb/j) au cours de l’année…
Quid de 2022 ? l’incertitude prédomine car non seulement la pandémie persiste, mais
de nombreux problèmes géopolitiques subsistent :
- (Europe-Russie-àUkraine
+ Nord Stream 2
- (USA-Iran-ànucléaire
- troubles sociaux au Kazakhstan (membre de l’OPEP+ - intervention de la
Russie)
à cela s’ajoute, la transition énergétique vers une ‘’énergie propre’’
qui prendra du temps et la tendance actuelle des financiers à cesser
d’investir dans l’exploration des hydrocarbures ne peut, dans les temps
à venir, qu’à raréfier l’offre et, en conséquence, d’augmenter les prix…
et atteindre ainsi les 100$/b..
_ commentaires sur l'évolution du prix
du Brent en 2020 (voir après le graphique):
► 2020 :
au cours du 1er trimestre le prix du baril de Brent a subi
une chute brutale de 68-69 $/b en début d’année, à 24-25 $/b en fin de
mars, autrement dit un coût pratiquement divisé par 3 !!! Il faut
remonter à l’année 2008 pour observer une telle rupture et à 2003 pour
un coût en $ courant aussi bas…Pourtant l’année 2020 avait commencé sous
de meilleurs auspices avec l’accord commercial de la phase 1 qui
comportait le démantèlement partiel des barrières douanières dressées
depuis près de 18 mois entre les USA et la Chine ainsi que l’accord des
pays de l’OPEP+ de réduire de 500 000 b/j leur production (environ
30Mb/j) certes perturbées par le conflit USA-Iran intensifié par
l’élimination de la tête de l’armée iranienne…mais c’était sans compter
sur l’épidémie du coronavirus qui commençait à faire des ravages
notamment dans la ville de Wuhan en Chine centrale où de nombreuses
usines fermaient les unes après les autres… c’était le début du
confinement qui allait s’étendre à l’Europe, puis aux USA…, à cela s’est
ajouté le retrait de la Russie (refus de réduire sa production
d’hydrocarbures) au sein de l’OPEP et en représailles, la réponse de
l’Arabie Saoudite en ‘’inondant’’ le marché pétrolier ( > 12 mb/j) en
espérant ainsi non seulement atteindre la Russie (10 Mb/j) mais
également les petits producteurs US de ‘’ pétrole de schiste’’(5 Mb/j en
2016, 9 Mb/j actuellement avec un coût de production de 25$/b !!!) ...
les paramètres étant réunis, moins de demande, pléthore de l’offre,
égale chute des prix…
Selon les dernières estimations de l’AIE et malgré une timide reprise
de l’outil industriel chinois, la consommation journalière en
hydrocarbures en 2020 devrait chuter de 20% …voire 30%, c’est-à-dire de
passer de 100 Mb/j à 80 voire 70 Mb/j…cette situation risque de perdurer
car l’économie mondiale est durement touchée et la reprise se fera
lentement car la crainte du Covid-19 est toujours présente....la
pléthore de l’offre risque de maintenir le prix du baril de Brent dans
un canal de 30/40 $/b…les stocks débordent… la pénurie de tankers
provoque une flambée des locations qui atteignent des coûts
astronomiques…200 000 $/j !!!!!
Au cours du 2ème trimestre
de 2020 , sous la pression de D.Trump, la Russie et l’Arabie saoudite
sont parvenues, le dimanche 12 avril, avec les autres membres de l’OPEP
(23 pays) de réduire leur production de 9,7Mb/j (soit près de 10% de la
consommation mondiale) sur les deux prochains mois (mai et juin), mais
cette réduction au regard de la baisse ''prévisionnelle'' de la
consommation mondiale de 100 Mb/j à 80 Mb/j voire 70 Mb/j ne sera
probablement pas suffisante pour une hausse significative des cours des
hydrocarbures. D'ailleurs cette annonce semble avoir peu d’effet en ce
début de trimestre, car le cours du Brent qui évoluait autours des 32
$/b, amorce une chute pour atteindre, le lundi 20 avril, un cours
inférieur à 15 $/b !!!! mais bien supérieur à son correspondant
US le WTI… qui, pour la
première fois de l’histoire pétrolière…, son prix est passé, l’espace
d’un instant, en territoire NÉGATIF..à -37,6 $/b…
du jamais vu (contre 18,3 $/b le vendredi 17 avril)…ainsi les
‘’traders’’ devaient payer pour se débarrasser d’un pétrole que personne
ne savait plus où stocker !!!
Cependant, l’amélioration du côté de la consommation en raison du
déconfinement progressif dans de nombreux pays, le maintien de l’accord
de l’OPEP+ ainsi que les coupes massives menées par les USA ( 10 Mb/j au
lieu de 13 Mb/j) et le Canada, soutiennent les cours du brut qui
croissent au cours du mois de mai pour dépasser la barre des 30 $/b et
en début de juin, les 40 $/b…
Cette progression se
poursuivait au cours du 3ème trimestre pour atteindre et
dépasser les 45 $/b à la fin du mois d’août, cours soutenus probablement
par les tempêtes Marco et Laura qui ont provoqué l’arrêt d’une partie de
la production pétrolière du Golfe du Mexique. Mais en ce début du mois
de septembre, les prix du brut déclinent et passent sous les 40 $/b en
raison de la position de l’Arabie Saoudite qui opère sa plus forte
baisse des prix en cinq mois pour sa production à destination des pays
de l’Asie et la fin des vacances aux USA ainsi
que la crainte d’une reprise
moins marquée de la consommation de brut avec la multiplication des
nouvelles infections du Covid-19, notamment aux USA et en Europe (2ème
vague de la pandémie)…mais
la saison des ouragans dans le golfe du Mexique (Marco, Laura, et
Sally…), ainsi que les variations des stocks US provoquent un mouvement
de yoyo sur le prix du Brent qui évolue autours des 40$/b….
Pour ce poursuivre au
début du 4ème trimestre, avec l’apparition de l’ouragan
Delta dans le Golfe du Mexique provoquant, ainsi , le ‘’gel’’ d'une
production d’environ 1,9 Mb/j et l’annonce d’une grève en Norvège …
compensée, en partie, par une offre supplémentaire de la Libye. Au cours
de la dernière semaine d’octobre, la pandémie qui ne cesse de s’aggraver
en Europe et aux USA et, par voie de conséquence, jette une ombre sur
les perspectives de la demande, entraîne une chute du prix du Brent
d’environ 10% pour atteindre 36 $/b et ce malgré le maintien de
l’accord de l’OPEP+ intervenu le 19 octobre sur les coupes (9,7 Mb/j)
décidées en avril dernier pour faire face à l’impact de la pandémie…mais
le retour de la production libyenne (0,8 Mb/j) et les incertitudes sur
les élections américaines jouent les ‘’troubles fêtes’’..
Le début du mois de novembre semble plus propice à une remontée des
cours du brut qui franchit la barre des 40 $/b grâce à
l’élection de Joe Biden
à la présidence des USA après avoir franchi la barre des 270 grands
électeurs le lundi 6 octobre (nécessaire pour accéder à la Maison
Blanche) ; ce dernier annonce une réponse rapide à l’expansion de la
pandémie qui ravage le pays. Par ailleurs, les tweets de Trump qui
entraînaient sur le cour du brut des mouvements en dents de scie
pourraient s’épuiser rapidement…
L’annonce , le lundi 9 novembre, par Pfizer et BioNTech de
l’efficacité de leur vaccin (90%) a provoqué un bond de 8% sur le prix du brut malgré une forte
augmentation du Covid-19 aux USA et une hausse des stocks. Cette
‘’bonne nouvelle’’, suivie par celles de Moderna , d’AstraZeneca… , est
l’amorce d’une progression des prix du brut perturbée, de temps en
temps, par la hausse des stocks US, le doute sur le maintien de l’accord
OPEP+ et par l’augmentation de la pandémie aux USA et l’Europe qui
laisse craindre l’apparition d’une 3ème vague…A la
mi-décembre, le Brent dépasse la barre des 50$/b dopé par le début de la
campagne de vaccination en Grande Bretagne et aux USA ainsi que
l’annonce du plan de relance US de 900 G$...
En 2020, la consommation
mondiale de pétrole s’élèverait à 90 Mb/j soit une chute de 10 Mb/j par
rapport à 2019 en raison de la pandémie du coronavirus entraînant un
ralentissement voire une mise à l’arrêt de certaines activités notamment
dans le transport aérien…
Le prix moyen du Brent
s’élève à 41,75 $/b soit -35% par rapport à 2019 et -41% par rapport à
2018…. Il faut remonter à 2016 pour retrouver un coût sensiblement
équivalent (43,55$/b)
Quid 2021 ?
en ce début d’année :
1_ l’accord intervenu
entre les pays de l’OPEP+ (maintien de leur réduction de production) et plus
particulièrement l’annonce par l’Arabie Saoudite de réduire sa
production de 1Mb/j, compensant, en partie, les doutes sur
certains états (Iran, Venezuela, Libye (environ 1,2 Mb/j))…)
2_ l’investiture de Joe
Biden comme président américain avec l’application immédiate de
plusieurs mesures (plan de relance de l’économie de 1900 G$, vaste
campagne de vaccination, retour à l’accord de Paris sur le changement
climatique)
3_ le rapport de l’AIE qui
prévoit une consommation mondiale de pétrole d’environ 96 Mb/j en 2021
4_ les campagnes massives
de vaccination déployées dans de nombreux pays laissent un immense
espoir d’un arrêt de la pandémie du covid-19…
, tous ces éléments
devraient entraîner une reprise, certes lente, de la croissance
économique mondiale et de son corollaire, une augmentation de la
consommation des hydrocarbures. Un point d’équilibre aux environs de 55
$/b pour le Brent semble se dessiner pour 2021 mais ce dernier reste
très fragile au regard de la discipline des pays de l’OPEP+ et de la
réussite des campagnes de vaccination (production, approvisionnement,
distribution…), les montagnes russes risquent de réapparaître en 2021…
_ commentaires sur l'évolution du prix
du Brent en 2019 (voir après le graphique): 2019
►en 2019,
au cours du 1er trimestre, le prix du Brent remonte
pour atteindre à la fin du mois de mars les 70$/b (+40% de hausse depuis
le début de l'année...)...mais les ''cuves'' américaines sont pleines à
ras-bord....l'accord des pays de l'OPEP ( + la Russie) de diminuer leur
production (500 000b/j sur environ 30 Mb/j) tiendra-t-il car leur budget souffre
énormément...les sanctions commerciales américaines contre l'Iran et le
Venezuela (ce dernier, en raison des troubles politiques, voit sa
production d'hydrocarbures chuter de 2,7 Mb/j en 2015 à environ 1 Mb/j
en 2019) semblent s'infléchir...mais l'affrontement interne, intervenu
récemment en Libye pourrait maintenir une pression à la hausse des
hydrocarbures...
_ plus récemment, le 23 avril, des propos du président des USA de
''durcir'' les sanctions iraniennes (assécher la
production de l'Iran en imposant aux pays importateurs...des
représailles économiques) provoquent le franchissement des 75$/b le prix
du Brent...néanmoins n'oublions pas l'adage ''le malheur des uns
fait le bonheur des autres''...cette ''perte'' de production iranienne
d'environ 1,7Mb/j serait compensée par l'Arabie Saoudite et la Russie
qui saisissent cette opportunité pour accroître leur production et
augmenter ainsi leurs recettes financières et apporter un peu d'oxygène
à leurs budgets 2019...
_ En représailles, l'Iran menace de fermer le détroit d'Ormuz où transit
environ 15Mb/j...les USA répondent en envoyant un porte-avion dans la
région...
_14/05/2019 en Arabie saoudite, des drones armés ont ciblé deux stations
de pompage de la compagnie publique Aramco près de Riyad, causant des
dégâts peu importants aux installations. L'attaque a été revendiquée par
les rebelles houthis du Yémen, ethnie chiite alliée de l'Iran. Ces
incidents sont intervenus alors que le week-end dernier, des actes de
sabotages ont été perpétrés par des inconnus contre 4 navires dans le
Golfe, dont 2 pétroliers saoudiens
_ 31/05/2019: les nouvelles tensions commerciales avec non seulement la
Chine (trêve entamée en décembre dernier mais récemment mise à mal dans
un entretien et qui se transforme peu à peu à une guerre technologique:
transferts technologiques contre terres rares) mais également avec le
Mexique, entraînent le prix du Brent en-dessous
des 62$, c'est-à-dire au niveau des prix de février-mars de cette
année. En effet, D.Trump menace d'instaurer une nouvelle taxe de 5% sur
les importations mexicaines pour financer le ''mur'' si le Mexique ne
mettait pas un frein à son immigration... à cela s'ajoute le maintien
élevé des stocks américains associé à une production d'hydrocarbures à
12,3Mb/j, laquelle propulse les USA au 1er rang des producteurs
largement devant l'Arabie Saoudite et la Russie (environ 10Mb/j).
_Au cours de l’été 2019, le prix du Brent fluctue selon les tweets du
président US qui menace, à plusieurs reprises, d’étendre des droits de
douane supplémentaires à une grande partie des importations en
provenance de Chine. Ces nouvelles tensions USA-Chine éloigne la
perspective d’un accord rapide entre les deux puissances et fait
craindre un ‘’effet’’ néfaste sur une croissance mondiale déjà en
décroissance selon AIE (2,9% à 2,6%). et par ricochet un déclin de la
demande en hydrocarbures. Par ailleurs la Chine a laissé chuter, face au
dollars, le cours de sa monnaie à son plus bas niveau depuis 2008 et
ainsi, rendant ses exportations plus compétitives. Au début d’août le
coût du Brent descend en-dessous des 58 $/b pour remonter sous
l’influence de l’Arabie Saoudite qui soutient le cours du brut dans la
perspective de l’introduction en bourse de sa compagnie Aramco ; cours
soutenu également par les troubles à Hong Kong provoqués par la loi
d’extradition…
_ le 14 septembre une nouvelle attaque de drones par des rebelles
yéménites Houthis, soutenus par l’Iran, endommage deux installations
pétrolières saoudiennes provoquant une chute brutale de la production de
10Mb/j à 5Mb/j et, à contrario, une hausse substantielle du Brent qui
frôle les 70 $/b. Mais très rapidement le cours fléchit car les acteurs
de ‘’sauvegarde’’ interviennent avec : - les réserves stratégiques des
principaux pays, - l’Arabie Saoudite indique que sa production pourrait
être rétablie en deux ou trois semaines, - l’augmentation de la
production de l’OPEP y compris la Russie. Les ‘’économies mondiales’’
absorbent mieux les ‘’chocs’ pétroliers…..ils amortissent les
soubresauts.
_ fin septembre, le cours du Brent descendait en-dessous des 60 $/b …la
production saoudienne revenant à la ‘normale’ et les craintes d’une
économie mondiale affaiblie par la guerre commerciale USA-Chine gagnent
sur les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
_ au cours du 4ème trimestre les cours des hydrocarbures
progressent en raison des perspectives rassurantes d’un accord prochain
(partiel= phase 1) entre les USA et la Chine et de la prolongation de
l’accord de réduction de production dee pays de l’OPEP+ qui doivent se
réunir au début du mois de décembre…mais le marché reste très volatil
et sensible au moindre tweet du président US…Par ailleurs les troubles
intervenus en Irak, en Iran, en Libye, en Equateur, pays riches en
hydrocarbures inquiètent également le marché…le 6 décembre l’accord de
réduction de production de l’OPEP+ (-500 000 b/j) et le 13
décembre la confirmation d’un accord commercial (phase 1 = un
‘démantèlement’ partiel des barrières douanières érigées depuis juillet
2018) entre USA et Chine ont propulsé, à la fin de l’année, le baril du
Brent au-delà des 68$/b…
Quid du prix du Brent en 2020 ? : en dépit de l’accord
commercial de la phase 1 entre les USA et la Chine, l’accord des pays de
l’OPEP+ et le conflit USA-Iran intensifié par l’élimination de la tête
de l’armée iranienne, la demande d’hydrocarbures mondiale risque de
diminuer en raison du ralentissement de la croissance des deux premières
puissances mondiales et de ce fait, le prix du baril risque comme en
2019 fluctuer dans un canal 60-70 $/b au rythme des tweets de D.Trump.
Par ailleurs, l’épidémie du coronavirus apparue en Chine et qui semble,
jour à près jour, s’intensifier et paralyser le pays, risque d’avoir une
incidence négative sur la croissance de la Chine… et par voie de
conséquence sur l’ensemble de l’économie mondiale...moins de
demande..plus d'offre... donc dégringolade des prix...
_ commentaires sur l'évolution du prix
du Brent en 2018
(voir après le graphique):
► en 2018 le prix du Brent a atteint, début octobre, son plus haut niveau (> 85$/b) depuis quatre ans. Les sanctions américaines envers
l'Iran ne sont pas étrangères à cette hausse ainsi que l'attitude de
l'OPEP à moins stimuler sa production. Le 4ième trimestre est marqué par
une chute brutale du coût du baril (< 50$/b fin décembre 2018) provoquée:
- 1_ par la politique du président Donald Trump du ''tout schiste'' (le
coût d'extraction des hydrocarbures non-conventionnels ne cesse de
décroitre en raison des progrès techniques du forage horizontal et de la
fracturation des roches- en 2006--> 65$/b, vers les années 2010-->
50$/b, en 2018 environ 25$/b)
- 2_
par la relance de la guerre commerciale entre l'USA et la Chine et une
croissance moindre de cette dernière.
- 3 _ par le ''shutdown'' américain
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